Le miroir Louis XV
Les miroitiers du faubourg Saint-Antoine recevaient les verres des glaces fabriqués à Saint-Gobain qu’ils polissaient et recouvraient d’étain et de vif-argent, cette dernière opération constituant l’étamage. L’emploie du vif-argent, appelé aussi mercure’ était particulièrement nocif pour la santé des personnes qui le manipulait. Il faudra attendre le milieu des années 1850 pour qu’un certain Petit-Jean parvienne à remplacer l’étamage au mercure utilisé depuis le XV e siècles par l’étamage à l’argent.
Le règne de Louis XV marque la grande époque du trumeaux en bois sculpté et doré surmonté d’une toile à décor de scène galante dans le goût de Boucher. L’usage des parecloses subsiste toujours mais il tends à s’effacer au profit des bordures en bois doré et sculpté. Témoignant d’une grande richesse, ces dernières se prêtent dans un premier temps à toutes les extravagances du style rocaille, l’asymétrie étant la règle. Le style Louis XV s’assagit et opte pour le ornement plus symétrique avant d’évoluer vers le néoclassique apparut vers 1750 et qui mettra un vingtaine d’année à s’imposer. Dans la catégorie des petits miroirs à poser, il convient d’accorder une place particulière aux miroirs de toilette, qui, à l’époque Louis XV sont le plus souvent en bronze.